L‘action des résistants : un apport de 15 divisions selon Eisenhower:

En 1944, de nombreux réseaux de résistance se sont organisés un peu partout en France. A la veille du débarquement en Normandie, tous espèrent voir arriver les Alliés dans leur région. Aucun d‘entre eux ne se doute que le débarquement aura lieu en Normandie ; ils ne connaissent ni la date ni le lieu. C‘est pourquoi, lorsque le 1er juin 1944, les premiers vers du poème de Verlaine « Chant d’Automne » (« Les sanglots longs – Des violons – De l’automne… ») sont diffusés sur les ondes de la BBC dans son émission en français, tous les résistants se préparent à une action de grande envergure dans les prochains jours. Ce n‘est que lorsqu‘ils entendront les trois vers suivants : « … Blessent mon coeur – D‘une langueur – Monotone » qu‘ils se mettront véritablement en action car ces trois derniers vers signifient que le débarquement aura lieu dans les prochaines 48h. Les Allemands sont au courant de la signification de ces vers, mais lorsqu‘ils entendent la deuxième partie, ils mettent en état d‘alerte uniquement la XVème armée située dans le Pas-de-Calais.

En France, les résistants s‘activent pour remplir les tâches prévues. Durant les 48h avant le débarquement, d‘autres messages codés sont diffusés sur la BBC tel que : « Il fait chaud à Suez » qui signifie la mise en vigueur du Plan Vert (le sabotage des chemins de fer et du matériel ferroviaire) ou encore « Les dés sont sur le tapis » qui déclenchera le Plan Rouge (la destruction des lignes et des câbles téléphoniques). En entendant ces messages, tous les chefs de région, de secteur et de section restent à l‘écoute des messages qui suivent et se mettent en route pour regrouper leurs hommes et remplir leur mission. Ces diverses actions vont semer la confusion au sein des lignes allemandes.

Durant la campagne de Normandie, des divisions allemandes arrivent parfois avec quelques semaines de retard sur le front à cause de sabotages sur les voies ferrées. Mais ses actions ont parfois de lourdes conséquences sur les populations civiles. La division Das Reich, en remontant vers la Normandie, est attaquée à plusieurs reprises par des partisans. Quand ils arrivent dans la ville de Tulle et le village d‘Oradour-sur-Glane, le 9 juin 1944, les représailles sont sévères. A Tulle, 93 otages sont pendus dans la ville devant les habitants. A Oradour, le village est encerclé par la division. Les hommes sont séparés des femmes et des enfants et sont emmenés dans une grange avant d‘être abattus froidement par les SS. Quant aux femmes et aux enfants, ils sont enfermés dans l‘église par les SS qui y mettent le feu et abattent tous ceux qui essayent de s‘enfuir. Au total, 240 femmes et 201 enfants périssent lors de ce massacre.

Plan du siteRetourner en haut de la pageContact