La Pointe du Hoc :
Cette batterie qui s‘élève au-dessus d‘une falaise de 30 mètres de haut est l‘objectif du 2nd bataillon de Rangers. Malgré le retard de 40 minutes sur l‘horaire prévu pour le débarquement à la pointe du Hoc à cause d‘une erreur de pilotage, le colonel Ruder débarque avec 225 hommes. Ce retard est lourd de conséquences pour les Américains : le 5ème bataillon de Rangers qui devait venir en renfort, n‘ayant pas reçu le signal à temps, est déployé sur Omaha.
A peine les Rangers débarqués au pied de la falaise, les grappins et les échelles sont lancés à l‘aide de mortiers. Les Allemands font alors tomber sur eux une pluie de grenades et coupent les cordes ainsi que les échelles à chaque fois que les Rangers tentent de grimper au sommet de la falaise. Malgré cela, quelques Rangers vont parvenir à se hisser jusqu‘au sommet.
Ils se rendent avec difficulté au blockhaus où devaient se trouver les canons pour les détruire. En arrivant sur place, ils ne trouvent rien car les canons avaient été déplacés par les Allemands à cause des bombardements. Ils seront découverts plus tard dans la journée par une patrouille non loin de la pointe du Hoc, dans un verger, et seront réduits au silence sans avoir tiré un coup de feux.
Le 8 juin, les troupes débarquées à Omaha arrivent enfin pour faire leur jonction avec le 2ème bataillon de Rangers qui n‘a reçu aucun renfort depuis le début. Le colonel Ruder ne compte alors plus que 90 hommes valides sur les 225 Rangers engagés dans la bataille.
La plage d’Omaha :
L‘objectif du 5ème corps américain est d‘atteindre la ligne Isigny-Trévières-Vaucelles. Lorsque les barges d‘assaut appelées LCVP approchent du rivage, elles sont accueillies par un tir nourri de mortiers et d‘obus provenant des casemates. Les pertes sont énormes parmi les hommes du 110ème et du 16ème R.I. Les unités chargées d‘ouvrir des brèches dans les obstacles sont décimées. Les chars D.D. chargés de couvrir les Américains coulent à pic.
Les Allemands de la 352ème D.I. formés aux durs combats de l‘Est stoppent toute progression; la plage devient un enfer où 3000 hommes morts et blessés jonchent le sol tous les deux mètres sur six kilomètres de plages. Vers 8h15 débarque le colonel G.Taylor dans le secteur de Fox Green (secteur le plus à l‘est de la plage d‘Omaha au niveau de Colleville où aujourd‘hui se trouve le cimetière américain). Il s‘adresse aux soldats indemnes et leur dit : « Il n‘y a que deux sortes d‘hommes qui vont rester ici, ceux qui sont morts et ceux qui vont mourir. Maintenant foutons le camp d‘ici !» Après cela, il pousse de petits groupes d‘hommes à travers les champs de mines pour ensuite enlever les ouvrages allemands un à un.
A bord du croiseur Auguste, le général Bradley chargé de coordonner les débarquements américains, observe avec inquiétude l‘évolution de la bataille et vers 12h00 il envisage de détourner les vagues d‘assaut suivantes vers Utah ou le secteur britannique.
Le soir, Vierville est prise mais aucun des objectifs n‘est atteint. Les Américains ne tiennent qu‘une bande de sable de deux kilomètres de largeur environ. La Pointe du Hoc est prise mais doit repousser plusieurs contre-attaques.